À propos

Festival Gauargi – Une lumière dans la Vie

Depuis plus de deux décennies, l’association Gauargi – Enfants et Danses du Monde provoque chaque année des rencontres improbables et inoubliables. Chaque mois de juillet est un prétexte pour recevoir dans le village de Espelette, quelques trois cents enfants/danseurs venus du Pays Basque bien sûr et des quatre coins du Monde.

C’est à chaque fois un moment privilégié pour tout d’abord faire découvrir l’incroyable richesse de notre culture basque. C’est d’ailleurs un des premiers but de cette association… C’est aussi un moment opportun aux rencontres, aux échanges et aux mains qui se tendent, et chaque fois la vie de ceux qui passent par Gauargi s’en trouve à jamais changée et/ou « bouleversée » … Car, il ne s’agit pas uniquement de simples rencontres entre danseurs…

La Magie du spectacle ou du quotidien hors scène ?

La grâce naturelle des enfants, leur simplicité, leur semblant d’innocence transportent nos publics dans une dimension irréelle. La magie opère toujours et fait des « ravages ». Au-delà de ces spectacles, en arrière scène se dessine un « monde » ou toute la beauté des productions artistiques de ces danseurs et musiciens n’est finalement que peu de chose. Il s’en passe bien d’autres… Des moments auxquels le public venu chercher la magie du spectacle, n’accède pas.

Le Festival opère au quotidien, dans les échanges inoubliables avec les familles d’accueil, avec les enfants des centres de loisirs et des pôles ados, mais aussi lors des rencontres avec les enfants de l’hôpital de Bayonne toujours poignantes et remplies de moments vrais. Et enfin lors des moments de partages avec les séniors invités eux aussi à ces rencontres inespérées.

Des rencontres inter générations

C’est à l’image de véritables chassé-croisé que Gauargi vit cette semaine rythmée de rencontres, de partages et de mains tendues. Incroyablement, outre les bénévoles organisateurs, ce sont les jeunes et les enfants eux même qui sont au centre de ces élans curieux de vouloir vivre ensemble… Une journée spéciale est d’ailleurs programmée durant laquelle jeunes et moins jeunes entreront dans le monde de Gauargi et surement dans le monde de la Danse, même si les « temps » et les rythmes ont changés.

Enfants « artisans de la Paix » …

Se présenter l’un devant l’autre, se sourire timidement, s’accepter et se tendre la main et finalement s’embrasser… Voici un bien piètre résumé, une image minimaliste et réductrice d’une semaine de l’aventure Gauargi. Malgré les barrières de la langue de chacun, des religions et des cultures différentes, c’est à grand pas de géants que les enfants de Gauargi, parce que le temps leur est compté, font tomber les murs inutiles que les adultes ont érigées peut-être dans le but de (soi-disant) les protéger… Et si la Danse est un langage, c’est bien grâce à elle que la magie s’exprime, que les barrières tombent et la seule culture qui fait battre les cœurs de ces enfants est celle de la Paix. Apprentis voraces de la Vie, c’est en quelques heures que ce processus se déclenche chaque année, par lequel chaque enfant apprend a croisé l’autre sans peur et sans arrière-pensée. La leçon de Gauargi faisant chemin, la vie de ces enfants est à jamais transformée, leurs mots et leurs actions sont définitivement libérés de la peur de l’autre. C’est au moment des « au revoir » que toute la grandeur des émotions se dévoilent. Ils sont venus pour nous enseigner la Vie, en grands Artisans de la Paix qu’ils sont…

Qu’on se le dise !

Gauargi (lumière nocturne) est le génie que l’on appelle pour chasser Inguma le génie maléfique qui visite les dormeurs, leur provoquant des angoisses affreuses en leur serrant la gorge. Gauargi se manifeste sous forme de lumière au sol, dans les arbres, au-dessus des roches : maintenant ici, après dans les airs et encore sur la montagne qui est de l’autre côté. Le génie Gauargi est comme cela !

Le premier festival a eu lieu en juillet 1996 avec 4 groupes venus de St Maixent l’Ecole sur le fronton de Cambo. En 2003, le festival déménage pour s’implanter à Espelette.

Depuis cette première et folle tentative accueillie par la ville de Cambo, le chemin s’est ouvert et la route a été tracée. La route qui chaque année depuis maintenant 21 ans, mène des enfants des quatre coins du monde vers notre cher Pays Basque, vers nos propres enfants.